Littérature

CES RÊVES QU’ON PIETINE

auteur : Sébastien Spitzer

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publié par StephanieTessier

Dans ce livre, on fait la connaissance de d’Ava, une enfant née dans le camp et qui a su faire la muette et se rendre transparente pour ne pas mourir. Avec Fela, sa mère, Ava a réussi à s’enfuir du camp, emportant avec elle un vieux sac dont elle protège le contenu comme un trésor.  Il y a également Judah, Aimé…qui, comme des milliers d’autres hommes et de femmes, tentent de se raccrocher au peu qu’il leur reste pour survivre dans un monde où tout n’est que chaos et désolation, où les hommes sont en charpie au milieu des horreurs et les absurdités de la guerre.

On y rencontre Magda Goebbels, ambitieuse, prête à tout, même au pire crime, pour arriver à ses fins.  L’auteur dresse le profil de Magda avec des descriptions précises, et permet ainsi aux lecteurs de se rendre compte de l’ambition démesurée et sans limite de cette femme, jusqu’à la pousser à la folie meurtrière. Et lorsque sonne la dernière heure de la guerre et celle de Hitler, elle s’est réfugiée avec ses enfants dans l’un des bunkers, avec une capsule des gélules cyanure dans sa poche…

Il y a aussi Richard Friedländer, père adoptif, Juif. L’ombre de ce père sera présent tout au long du roman à travers des lettres adressées à Magda, dans lesquelles il évoque son amour paternel à son égard, mais aussi un appel au secours. Elle aurait pu le sauver…

On découvre également des lettres de témoignages des personnes mortes dans les camps. On écrit sur tout ce qu’on peut trouver. On écrit ses espoirs, ses désespoirs. On écrit pour survivre, pour ne pas oublier, pour raconter et transmettre l’Histoire. Tous ces mots enfermés dans un vieux sac seront dévoilés au fil de la lecture…

 

Parler de la guerre et des victimes n’est pas un exercice facile. J’imagine que le sujet n’a pas été facile à traiter, mais l’auteur l’a fait, par sa belle plume percutante, efficace, avec beaucoup de délicatesse pour nous faire vivre une histoire émouvante. Avec une écriture descriptive et magnifique maitrisée, Sébastien Spitzer nous offre une histoire très bien documentée. J’ai refermé le livre avec une certaine émotion particulière, indescriptive. Un premier roman très réussi.  J’espère qu’il y en aura plein d’autres. C’est pour moi une très belle découverte. Un coup de coeur !

 

 

4eme de couverture :

Sous les bombardements, dans Berlin assiégé, la femme la plus puissante du IIIe Reich se terre avec ses six enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l’Allemagne nazie. L’ambitieuse s’est hissée jusqu’aux plus hautes marches du pouvoir sans jamais se retourner sur ceux qu’elle a sacrifiés. Aux dernières heures du funeste régime, Magda s’enfonce dans l’abîme, avec ses secrets.
Au même moment, des centaines de femmes et d’hommes avancent sur un chemin poussiéreux, s’accrochant à ce qu’il leur reste de vie. Parmi ces survivants de l’enfer des camps, marche une enfant frêle et silencieuse. Ava est la dépositaire d’une tragique mémoire : dans un rouleau de cuir, elle tient cachées les lettres d’un père. Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs, fut condamné par la folie d’un homme et le silence d’une femme : sa fille.
Elle aurait pu le sauver.
Elle s’appelle Magda Goebbels.

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StephanieTessier

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