En 1811, au Siam, l’arrivée de deux enfants fusionnés par le sternum perturba une famille modeste de pêcheurs. Par superstition, le roi les condamna à mort. Cependant, la ténacité de leur mère et leur épanouissement physique et intellectuel finirent par susciter la curiosité plutôt que l’inquiétude.
Le roman infiltre le lecteur dans le destin extraordinaire de ces frères siamois qui furent exhibés pour leurs performances à guichets fermés à travers les États-Unis, l’Angleterre et la France. Ils réussirent à s’affranchir de leur condition d’esclavage et de la discrimination grâce à leur éducation et leur détermination à être considérés dans une société réactionnaire.
Laurent Bénégui nous offre un récit captivant et nous transporte au plus près du vécu et du ressenti de ces deux hommes et de leurs épouses, privés de solitude.
Parcourant le monde, subissant les affres de la guerre, déçus par l’opinion du corps scientifique opposé à leur séparation chirurgicale ; Chang et Eng ont marqué les esprits par leur longévité exceptionnelle et leurs descendants.
Un bel éloge de l’acceptation de la différence.