Un dessinateur de BD en bout de course décide de quitter le continent pour rejoindre L’Île, où il possède une maison de vacances. De vacances, il n’en est pas tellement question vu sa situation et la période où il débarque sur l’île. Novembre, son humidité et l’absence de confort d’une maison plutôt équipée pour l’été (voire – soyons fou, de mi-saison). Cerise sur le gâteau, la chaudière est en rade. Peu importe, notre bonhomme n’est plus à ça près. Une surprise pouvant en cacher une autre, il reçoit très rapidement la visite du maire venu lui faire une proposition colossale, car notre élu “think big” (sic) : à savoir doter la salle des fêtes d’une fresque peinte en hommage à l’Ile, son histoire et blabla. Bref, replacer cette salle au centre de toutes les attentions “worldwide” si possible. Comme une sorte d’œuvre monumentale, mais raisonnable et surtout respectueuse des locaux et de son histoire. Il souhaite donc lui confier les rênes de ce chantier au grand dam de l’unique retraitée peintre du coin qui se serait bien vue barbouillé de ses jolies fleurs ladite salle.
Voilà donc le début de ce roman savoureux, et le mot est faible, tant la drôlerie et l’esprit irriguent ces pages. Les descriptions des personnages y participent grandement, tout comme le regard un brin moqueur du narrateur (qui ne se loupe pas non plus). On notera la figure tutélaire du maire et celle magistrale de l’actrice déchue et non dénuée de panache. Puis celle du Voisin, personnage universel s’il en est. Bref, un roman réjouissant à lire fissa !