Le style de Kim Zupan est particulier, on est happé par son écriture, dense, enveloppante, belle par endroits, pour décrire un Montana âpre et des personnages rugueux. Hickney en est l’archétype bien qu’il soit bien difficile à cerner. Sa confrontation avec des hommes venus d’ailleurs et prêts à en découdre ne va que renforcer la rudesse de son existence. Un style marqué, une histoire âpre et révélateur d’une Amérique en prise avec ses démons. “Trop loin de Dieu” est de ces romans noirs dont on ne ressort pas indemne.