Entre roman et conte, ce récit traverse, sur plusieurs époques (1760 à 2020), le Ghana, la Virginie et la Caroline du Nord.
L’ambition professionnelle et les tragédies personnels de Joe Biden, président des États-Unis devient prétexte à donner la parole aux voix disparues d’Annan, Anansi ou Inaya… Esclaves des maisons blanches, les miraculés noirs connaissent l’enfer.
Arnaud Rozan, très documenté, décrit le périple des esclaves et leurs blessures sans détour. Son écriture méticuleuse fige le lecteur dans les scènes cruelles du racisme, son talent de rédaction donne un souffle de poésie permettant de franchir les pires scènes.
Les titres précis et réfléchis des chapitres orientent le lecteur dans un récit qui claque sur l’injustice et la mémoire d’intégration des afro-américains, dont les personnages forts sont remerciés par l’auteur !