Posséder la sacoche n’ouvre pas la même voie sur sa propre vie selon que l’on soit un voleur très romantique, une fiancée aux talents divinatoires, un chef de bande, un commerçant peu honnête, un pèlerin en quête de spiritualité, un religieux inquisiteur, un espion déguisé en derviche…
Au XIXème siècle, on suit une caravane qui lentement progresse sur la route de la Mecque. Au fil des jours, chaque voyageur devient à son tour possesseur de l’objet et le lecteur lui-même sera bien tenté de la trouver, de la posséder, cette magnifique sacoche, car l’objet merveilleux, remplie de textes mystérieux, ce symbole de toutes les quêtes, doit lui ouvrir des perspectives bouleversantes sur sa propre vie, une perception tout à fait singulière de son existence, ses espérances. Et comme si nous devions vivre à jamais, l’auteure, qui ne manque pas d’un certain sens de l’humour, n’hésite pas à faire parler un mort, proposant une métaphore extrême du détachement et de la sagesse.
Si le projet de ce roman était de nous faire comprendre que la lecture des Ecrits s’opère différemment selon le prisme de vies et d’aspirations, on sera bien d’accord et c’est même proche du lieu commun… (lire la suite sur mon blog “reservoir des sens” https://dejours.com)