Un grand roman sur la fin de l’innocence
Editions Grasset
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Sans s’appesantir, Gabriel Faye dépeint la vie au Burundi, le racisme ordinaire des patrons blancs vis-à-vis de leurs employés noirs, la vie des expatriés, les petits cabarets où Gaby a bu sa première bière tiède « Le cabaret était la plus grande institution du Burundi. L’agora du peuple. La radio du trottoir, le pouls de la nation. Chaque quartier, chaque rue possédait ces petites cabanes sans lumières, où, à la faveur de l’obscurité, on venait prendre une bière chaude, installé inconfortablement sur un casier. ». J’ai ressenti la langueur du pays, puis la tension qui monte entre les habitants du Bujumbura, même chez les serviteurs de la maison. Les enfants voient leur groupe changer, se durcir, il faut choisir son camp. Avec ses copains, ils sont pris dans la nasse, dans une spirale qui emmènera Gaby dans une région d’où l’on ne revient jamais vraiment et qui lui fera dire plus tard « Je réponds avec un cynisme froid que mon identité pèse son poids de cadavres »
Les apartés de l’adulte Gabriel sont très musicaux et rythmés, on sent le rappeur. L’homme qu’il est devenu n’est pas seulement un exilé de son pays, mais également de son enfance partie au son d’un briquet Zippo « Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j’ai compris que je l’étais de mon enfance. Ce qui me paraît bien plus cruel encore. »
Petit pays est écrit à hauteur d’enfant, à la fois mutin et dur avec des mots simples, sans affectation aucune. C’est d’ailleurs ce qui lui donne tant de puissance, comme le récit de sa mère sur le génocide rwandais.
Un coup de cœur pour un premier roman fort et puissant.