Littérature

Le grand marin

auteur : Catherine Pouain

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“Coup de coeur tout simplement !”

Lise, Librairie Lise & Moi, à Vertou.

Prix Ouest France Etonnants Voyageurs 2016
Prix Joseph-Kessel
Prix Compagnie des Pêches
Prix Gens de Mer
Prix Nicolas-Bouvier

Le grand marin
Catherine Poulain
Editions de l’Olivier

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A propos du contributeur

Librairie Lise et Moi

Librairie Lise et Moi à Vertou

2 commentaires

  • J’avoue que j’ai eu du mal à démarrer ma lecture. Quelque chose me retenait ! J’ai mis ça sur le compte de la couverture car dans un premier temps elle ne m’a pas attiré. Et puis, j’ai regardé un peu les avis présent sur la toile pour me faire une autre idée. Et en voyant les avis plutôt positifs je suis repartie dans ma conquête de la mer !
    Effectivement c’est un monde très rude et masculin qui s’offre à nous. Forcément c’est compliqué de l’intégrer en tant que femme mais c’est la vie que Lili a choisi. Elle a choisi de partir et de découvrir autre chose. Lili pense que sa place est là. Ce monde maritime s’ouvrira à elle, avec ses joies, ses peines, ses combats, ses réussites…
    C’est un livre très bien écrit, très fort au niveau des descriptions et pour nous embarquer dans une histoire originale. Il n’y a pas de “grandes” actions mais on ne s’ennuie pas. Ne connaissant pas ce milieu de vie, j’ai appris beaucoup.

  • Lili part pêcher en Alaska. Arrivée à Kodiak, sans carte verte, elle s’embarque sur le Rebel, un nom qui lui va comme un gant. Elle va connaître l’ivresse des grands larges, le frisson de la peur, de la pêche, bref être un vrai marin. Avant d’en arriver là, il faut qu’elle dépasse le stade de bleu que lui font payer les autres marins. Ils lui enlèvent ses affaires de la couchette, elle dort sur le plancher de la timonerie. L’apprentissage est dur, Lili courageuse, obstinée, bosse, trime et fait la nique à ceux qui pensent qu’elle ne fait pas le poids. La vie n’est pas plus tendre sur terre. Les estaminets regorgent de marins en escale qui repeignent la ville en rouge. L’alcool, la drogue circulent et détruisent ces boules de muscles. Lili préfère être sur le bateau, se mesurer aux flétans de deux mètres, manger leurs cœurs encore tout chaud. Elle se blesse, pleure de rage, souffre à en gueuler, mais comme le roseau, ne rompt jamais. L’amour n’est guère plus aisé, un rêve inaccessible. SON grand marin et elle ne sont pas différents des autres, peur de l’enfermement, de la routine. L’amitié, la fraternité prennent une grande place dans ce livre et j’ai aimé le respect que les marins témoignent au Moineau. Elle fait partie de la famille.
    Un livre tripal, coup de poing avec des phrases simples, sobres, rageuses, rythmées par les tâches à accomplir. Les descriptions y sont superbes et très visuelles. Un grand changement de tons entre l’exaltation de la vie sur le bateau et la tristesse de celle sur terre décrit l’état de vacuité, le désarroi du marin à terre. Un très bon premier roman brutal et sensuel.

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